Génération Remote - Le podcast sur les bonnes pratiques du télétravail

#42 -Retour d'expérience sur 3 ans de coliving avec Charlène Geffroy

Posté le 16. Novembre 2023  (Dernière modification le 13. Janvier 2024 )
36 minutes  • 7479 mots

Vous êtes-vous déjà demandé s’il était possible de travailler depuis n’importe quel coin du monde tout en vivant une expérience communautaire enrichissante ?

C’est exactement ce dont nous allons parler aujourd’hui dans notre podcast Génération Remote. Mais avant de plonger dans le sujet, découvrons notre invitée du jour, <strong>Charlène Geffroy</strong> , une digital nomade aguerrie qui a troqué l’univers du marketing et du business development pour se consacrer à la transformation des organisations et au développement humain. Après trois ans de nomadisme digital, elle partage son expérience unique et ses transitions de carrière.

3 années d’expérience du co-living

Charlène vit le concept de co-living à fond, passant 70 à 80% de son temps dans ces espaces communautaires. Le co-living, c’est bien plus qu’un hébergement partagé : c’est un lieu où travail et vie quotidienne se fondent harmonieusement, où des personnes aux intérêts similaires se rencontrent et partagent bien plus que des espaces de vie. Charlène nous explique que ces lieux, souvent issus de la réhabilitation de bâtiments abandonnés ou de grandes maisons, sont conçus pour allier confort, espace de travail et surtout, une forte notion de communauté. Elle souligne l’importance de la gestion de cette communauté, du ménage à l’organisation des espaces, pour créer un environnement propice à la fois au travail et à l’épanouissement personnel.

Co-living vs. Colocation classique : quelles différences ?

Le podcast s’attarde sur les différences fondamentales entre le co-living et la colocation traditionnelle, ou même l’hôtellerie. Charlène met en évidence l’importance d’une communauté soudée et d’infrastructures adaptées au travail professionnel, des aspects souvent négligés dans les colocations ordinaires. Elle souligne également le rôle crucial d’un gestionnaire de communauté, qui insuffle vie et cohésion au groupe.

Comment choisir son co-living ?

Pour ceux qui seraient tentés par l’aventure, Charlène partage ses astuces pour dénicher le co-living idéal. Elle recommande de se fier aux recommandations, de suivre certains co-living sur les réseaux sociaux, et d’intégrer des groupes Facebook dédiés aux nomades digitaux. Elle insiste sur l’importance de trouver un lieu en adéquation avec ses centres d’intérêt et son style de vie.

Un épisode riche en conseils pratiques

Enfin, l’épisode se clôt sur une série de conseils pratiques pour ceux qui envisagent de se lancer dans le co-living. De la vérification de la compatibilité avec son employeur à la gestion de la productivité dans un environnement communautaire, Charlène aborde les questions concrètes que tout futur co-liver pourrait se poser.

Les épisodes dont on parle pendant ce podcsat:

Pour contacter Charlène:

Les colivings français recommandés par Charlène :

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Transcription

0:00:06 Xavier Coiffard Salut, je suis Xavier Coiffard et je vous présente Génération Remote, un podcast qui explore les nouvelles façons de travailler. L’idée c’est de comprendre comment est-ce qu’on peut travailler autrement. Dans ce podcast on parle de télétravail, de digital nomade, et de comment se créer son propre mode de vie dans un monde de plus en plus numérique. Je vous propose d’explorer ces différents univers sans filtre, avec des personnes qui vivent au quotidien. Si ces sujets vous intéressent, abonnez-vous ! Bonjour à tous et bienvenue sur Génération Remote. Aujourd’hui, on va parler co-living avec Charlène Geoffroy. Salut Charlène, est-ce que tu peux te présenter rapidement ?

0:00:46 Charlène Geffroy Salut Xavier. Oui, je suis Charlène, je suis digital nomade depuis trois ans. Je viens de l’univers du marketing et du business development et j’opère en ce moment une transition de carrière pour me diriger vers la transformation des organisations et le développement humain.

0:01:07 Xavier Coiffard Et ton expérience elle est vraiment super intéressante, on a eu déjà plusieurs digital nomad sur le podcast, je pense à Mehdi Boaziz qui lui était en digital nomad Airbnb on va dire, c’est-à-dire que tous les 3-4 mois il change d’Airbnb etc. On a eu aussi des personnes qui étaient en camping-car, Cyril Barème par exemple, qui donc lui traverse l’Europe avec sa famille et son camping-car. Vap’n’Roll Thierry ?

0:01:47 Charlène Geffroy Oui, donc un co-living c’est un endroit qui va regrouper une quinzaine, vingtaine de personnes. Donc parfois dans des lieux qui ont été un peu peut-être laissés à l’abandon et qui ont été complètement réhabilités. ou parfois dans des très grandes maisons si c’est possible. Et donc on va vivre dans cet endroit et en même temps avoir un espace de travail, donc un co-working. Et surtout avoir une communauté, cette notion de communauté qui va être assez forte dans le co-living, où des gens vont se regrouper et partager en général des des hobbies ou des choses en tout cas qui les intéressent tous ensemble.

0:02:31 Xavier Coiffard Et donc toi tu vis en co-living uniquement depuis trois ans c’est ça ?

0:02:37 Charlène Geffroy Oui, alors moi, je m’y mets en co-living, on va dire, allez, 85% du temps. J’ai aussi des moments où je vais vivre, comme tu le disais tout à l’heure, du coup, en Airbnb, parce que parfois, cette notion d’être tous ensemble tout le temps, ça peut être assez fatigant d’avoir tout le temps des personnes autour de soi. Donc, j’ai aussi besoin de, parfois, d’être un peu plus seule. Donc, je vais faire des Airbnb, mais oui, Je dirais 70-80% de mon temps, je suis dans des co-living.

0:03:11 Xavier Coiffard Ça veut dire que tu es nomade 100% ? Est-ce que c’est soit Airbnb ?

0:03:16 Charlène Geffroy Je suis nomade 100%.

0:03:17 Xavier Coiffard Airbnb, soit co-living, tu n’as plus de chez toi quelque part ?

0:03:20 Charlène Geffroy Non, je n’ai plus de chez moi. J’ai fait ce choix parce que c’était… C’était plus facile, je pense pour moi. Au début, quand j’ai démarré, je n’étais pas vraiment sûre. J’ai gardé au début mon appartement les six premiers mois, il me semble. Ensuite, quand j’ai vu que je n’y retournais pas, finalement, ça n’avait aucun sens. Je l’ai loué et maintenant, je vis à 70 % en co-living et 30 % en Airbnb. C’est super marrant.

0:03:49 Xavier Coiffard Est-ce que tu peux nous expliquer ? On en parlait un peu en off juste avant d’enregistrer. et tu disais que le co-living, d’ailleurs c’est marrant parce que ça rapproche un petit peu la discussion qu’on a eu dans l’épisode d’avant sur le co-working et que du coup il y avait plusieurs sortes de co-working et que t’avais des coworking qui ressemblaient plus à de la location de bureau on va dire et tu disais que du co-living c’est pareil en fait derrière le mot co-living qui est un mot de plus en plus à la mode il y a de plus en plus de choses et qu’il y a des choses qui ressemblent plus à de la coloc d’autres fois à des hôtels à de l’hôtellerie presque est-ce que tu peux nous expliquer un peu ce que c’est pour toi vraiment le co-living et pourquoi c’est pas de la coloc pourquoi c’est pas de l’hôtellerie classique.

0:04:27 Charlène Geffroy Etc Oui, alors effectivement, aujourd’hui, on utilise le terme co-living un peu partout. Donc, quand tu fais une recherche Google pour trouver un co-living dans une ville en particulier, finalement, tu ne sais jamais sur quoi tu vas tomber à la fin. Parce qu’aujourd’hui, tu as des personnes qui ont bien compris qu’il y avait un intérêt quand même. Il y a beaucoup de personnes qui n’ont plus besoin d’aller au bureau, etc., et donc, qui cherchent ces expériences un peu de co-living. et donc ils vont utiliser ce terme-là forcément pour amener des personnes chez eux. Et donc tu peux trouver effectivement des co-locations qu’on va appeler co-living, c’est-à-dire une personne qui va par exemple louer une grande maison avec 5-6 chambres, et qui va appeler ça un co-living, mais où, évidemment, ce n’est pas du tout adapté aux espaces de travail professionnels. C’est-à-dire que tu n’as pas forcément d’endroits pour t’isoler, où les infrastructures ne sont pas les bonnes, le Wi-Fi n’est pas assez fort, ou alors tu peux avoir aussi… Parce qu’il faut savoir que forcément, quand tu vis à 10 personnes dans une maison, forcément, il faut du ménage, il faut s’assurer que tout est orchestré. Et quand tu vis dans une coloc, en général, ce n’est pas du tout le cas. Tu vas voir une femme de ménage qui va venir une fois par semaine. Tout le monde se fait son déj' assez rapidement et du coup, ça devient vite assez le bazar. Donc, tu as cette partie-là de colocation. Et puis, tu as aussi des hostels aujourd’hui qui ont créé, on va dire, des espaces un peu qu’on peut appeler de travail si on peut dire, mais qui ne sont pas du tout adaptés, où tu vas être très mal assis par exemple, où tu as toujours du bruit, du passage, etc., et qui eux aussi s’appellent co-living finalement. Donc, il y a pas mal de différences. Moi, les co-living dans lesquels je vais, qui sont des co-living co-working, Donc, chaque personne va avoir sa chambre, évidemment. Et puis, tu as des personnes qui sont là pour soit aussi préparer ton déjeuner si tu as envie, tu as des personnes qui sont là pour les ménages. Voilà, tout est orchestré en fait vraiment pour que tu puisses te concentrer sur ton travail. Et surtout, le coworking va avoir les mêmes infrastructures qu’un coworking normal, c’est-à-dire que tu vas avoir des salles de réunion, des endroits pour t’isoler si t’as besoin de faire un call rapidement, chaque chambre va avoir un bureau, le wifi va pas manquer un après-midi par exemple. Voilà, donc c’est vraiment orchestré autour de ça. Ce qui est pour moi le plus important, c’est évidemment toute la partie logistique, mais c’est surtout que tu as cette notion de communauté qui est créée. En général, au sein d’un co-living, il y a une personne, c’est simplement son travail de faire vivre la communauté. Parce que ce n’est pas parce que tu vas mettre dix personnes dans une maison qu’il va y avoir une communauté qui va se créer, pas du tout. Il faut la travailler cette communauté, il faut la faire vivre. Et moi, c’est ce que j’apprécie principalement autour du co-living, puisque tu vas te retrouver avec des personnes finalement qui vont partager les mêmes centres d’intérêt que toi. Aujourd’hui, on voit bien qu’il y a des co-living qui sont focalisés, par exemple, pour les entrepreneurs. Dans ces types de co-living, par exemple, tu vas avoir beaucoup de partage de connaissances, il va y avoir beaucoup d’entraide, il va y avoir des discussions, on va essayer de faire des mastermind, résoudre les problèmes des autres, etc. Tout est vraiment tourné autour de ça. Et puis, tu en as d’autres qui sont beaucoup plus sportifs, par exemple, qui vont être à la montagne où là, à chaque occasion, que ce soit le matin, le midi ou le soir, tu as quelqu’un qui va proposer quelque chose de sportif parce que c’est ce qui nous rassemble tous ensemble. Donc, tu as vraiment un thème, je dirais, dans le co-living et je pense que c’est là, ceux qui sont les plus intéressants pour moi en tout cas, c’est que tu sais ce que tu vas trouver. C’est-à-dire que tu arrives dans ce co-living et tu ne te dis pas avec quel type de personne est-ce que je veux me retrouver. Non, tu sais que si tu vas dans un co-living qui est plutôt tourné vers l’entreprenariat, tu ne vas pas te retrouver avec des personnes qui vont être là une semaine et puis qui sont salariées par exemple. Tu vas vraiment être avec des entrepreneurs qui ont envie de développer leur business. Et la même chose pour des co-living qui sont à la montagne, tu vas être avec des personnes qui sont forcément plutôt tournées vers le côté sportif plutôt que farniente sur la plage.

0:09:11 Xavier Coiffard Du coup, ça me fait poser plein de questions, mais la première c’est peut-être Comment est-ce que tu fais pour trouver tout ça ? Parce que le côté communauté, je le comprends tout à fait. Je pense qu’il y a vraiment un parallèle avec les espaces de coworking. Ce qui nous fait souvent rester dans les espaces, c’est la communauté plus que le lieu. Même si le lieu, ça peut être cool. Mais c’est typiquement quelque chose qui est difficile à savoir de l’extérieur sur les coworking. Là, j’ai déménagé d’une nouvelle ville, je suis à Angers. Donc j’ai cherché un espace de coworking. Et pour trouver, c’est compliqué, tu ne le sais pas facilement, tu sais à peu près quel est le type de personne, mais quelle est la qualité de la communauté, c’est difficile. Et même en faisant une journée d’essai, c’est quand même pas évident. Et du coup, je me dis, si je devais aller vivre dans les espaces de coworking, ça serait encore plus dur. Comment est-ce que tu les trouves ? Est-ce qu’il y en a beaucoup ? Et comment est-ce que tu les choisis ?

0:10:07 Charlène Geffroy Oui. Alors moi, j’ai trouvé le mien, le premier, en tout cas complètement par hasard. Je ne savais même pas que ça existait. Je me baladais sur Internet et je suis tombée sur un article d’une personne qui parlait de ce co-living qui était donc à la montagne. Et en fait, si tu veux, pour moi, je pense que ça a été… L’élément déclencheur, en fait, c’est la notion de clé en main. C’est-à-dire que quand tu voyages comme ça, si tu as envie d’aller travailler dans un autre endroit, en fait, le problème, c’est que tu vas vite te sentir seul parce que tu arrives dans un nouvel endroit, tu ne connais personne. Et si tu travailles toute la journée, le soir, tu n’as peut-être pas aussi forcément envie de faire l’effort d’aller rencontrer des nouvelles personnes, d’autant plus si tu sais que tu vas rester un mois ou deux mois ou même trois mois. Ça prend quand même beaucoup de temps d’aller faire cette démarche, d’aller rencontrer de nouvelles personnes. Et surtout les autres aussi, eux, ils n’ont peut-être pas envie de faire l’effort de te connaître s’ils savent déjà que tu restes là deux ou trois mois. Donc moi, j’aimais bien cette approche parce que finalement, on te dit que tu vas rencontrer des personnes qui sont comme toi et que donc du coup, tu n’as pas cette notion de te sentir un peu seule comme ça peut être le cas dans un Airbnb par exemple. Et puis, tout est fait pour que tu puisses travailler, comme je te disais tout à l’heure. Donc, j’ai trouvé le premier comme ça, et j’ai été tout de suite hyper séduite par le concept, et je les ai contactés, et du coup, j’ai réservé directement pour trois mois. Et voilà, donc je suis allée dans ce premier co-living, et ce que tu vas vite te rendre compte, c’est quand tu en fais un, Ben finalement, la communauté des co-living est quand même assez petite, en tout cas ceux qui se ressemblent. Et du coup, tu vas rencontrer forcément des personnes qui vont te dire « ah mais moi je suis allée là, c’était super, tu devrais regarder, etc. » et puis quelqu’un d’autre va te dire la même chose. Et puis tu vas aller dans un autre co-living et tu vas re-rencontrer des personnes que tu as déjà rencontrées ou qui connaissaient quelqu’un avec qui tu étais dans l’autre co-living. Donc en fait, ça se fait assez naturellement. Tu vois, aujourd’hui, je fais quand même très peu de recherches Google par exemple. C’est aussi parce que sur certains réseaux, je suis certains co-living et donc les nouveaux qui se créent se disent, elle a forcément une appétence pour ça, donc ils viennent me suivre moi pour me montrer qu’ils existent. Donc voilà. Je pense qu’une fois que tu en as fait un, que tu as trouvé celui qui te plaisait, en tout cas le système qui te plaît, parce que celui que j’ai choisi moi ce n’est pas forcément celui qui te plairait à toi par exemple, peut-être que tu ne trouverais pas ça du tout adapté pour toi. Mais en tout cas, si t’as trouvé un concept qui te plaît, voilà, là je peux déjà te donner 4, 5, 6 qui sont similaires à celui-ci et dans lesquels tu peux te rendre, donc c’est assez facile.

0:13:06 Xavier Coiffard Et du coup, le premier que t’as trouvé, il était en France ?

0:13:09 Charlène Geffroy Il était en France, oui, tout à fait, dans les Alpes.

0:13:12 Xavier Coiffard Et là, tu me disais que tu étais en Afrique du Sud.

0:13:16 Charlène Geffroy Oui, tout à fait.

0:13:17 Xavier Coiffard Et du coup, c’est ça, tu voyages, tu rencontres, j’imagine l’avantage aussi, c’est de rencontrer des gens d’un peu partout, très international, et du coup, tu voyages de pays en pays, et toujours en co-living.

0:13:27 Charlène Geffroy Oui, toujours en co-living.

0:13:29 Xavier Coiffard Alors, je vais poser la même question, mais autrement. Si moi, je devais partir en co-living en début 2024, je n’ai pas d’expérience, comment je fais ? Où est-ce que je cherche ? Est-ce que je vais sur Instagram ? Est-ce qu’il y a des communautés sur internet ? Comment est-ce que je fais pour trouver le premier ?

0:13:50 Charlène Geffroy Eh bien, écoute, déjà, tu peux me demander à moi. Non, alors, tu peux faire une recherche Instagram, oui, tout à fait, un co-living, je pense, assez facilement, mais aussi sur une recherche Google, tout simplement. Il y a aussi pas mal de groupes Facebook qui s’appellent Digital Nomade, et où tu peux poser des questions et demander s’il y a quelqu’un qui peut faire une recommandation sur un co-living dans la ville dans laquelle tu as envie de te rendre. Aujourd’hui, je pense que ça s’est quand même beaucoup développé par rapport à quand j’ai démarré. Et même avant, il y avait déjà des gens qui allaient dans des co-living avant que moi je m’y rende. Et maintenant, je pense que ça a quand même pris beaucoup d’ampleur. Donc, il y a beaucoup de personnes qui sont toujours ravies de partager les bonnes adresses finalement. Donc, c’est assez simple aujourd’hui pour trouver ça.

0:14:52 Xavier Coiffard J’en ai vu quelques-uns en France, mais j’avais plutôt l’impression que c’était souvent vachement relié avec du loisir. C’était soit dans le sud-ouest où tu peux faire du surf, soit à la montagne où tu peux faire du ski ou de la rando, mais c’était aussi souvent de la courte durée. On voit souvent des trucs, venez faire du co-living pendant 5 jours, tout ça, alors que toi, ce que tu vis, j’ai l’impression que ce n’est pas tout à fait la même chose, même si tu as l’air d’avoir une dimension en plus du travail ou du co-working, mais tu es sur de la durée un peu plus longue que ça quand même.

0:15:26 Charlène Geffroy Donc moi, je reste environ 3-4 mois dans un co-living parce que déjà, premièrement, c’est quand même assez fatigant quand tu n’as pas de base, quand tu n’as pas de chez-toi, de devoir changer, toujours chercher déjà en plus, chercher des lieux, voir comment tu vas t’y rendre, changer tes habitudes constamment, etc. Si tu fais ça sur une année, tu ne peux pas, moi en tout cas je n’arrive pas à changer de lieu aussi rapidement, et puis ce n’est pas du tout mon intention, l’objectif c’est surtout pour moi de découvrir un nouvel endroit, en fait, et puis d’avoir le temps de découvrir la région et de le faire à mon rythme. Donc, c’est aussi la raison pour laquelle je n’ai plus de chez moi, parce que finalement, j’ai le temps d’arriver dans une région et ne pas me dire, il faut absolument que je fasse ça, ça, ça, ça. Là, j’ai vraiment le temps sur trois, quatre mois de faire les choses que j’ai envie. Donc, moi, je fais plutôt de ce type de co-living. Et effectivement, ce type-là, en général, il te demande de rester minimum deux semaines ou un mois. Parce que forcément, quand tu as des personnes qui arrivent sans arrêt dans une communauté, ça perturbe un peu la communauté, on va dire, puisque tu as une nouvelle personne qui vient d’arriver. Et si tu as ça trois, quatre, cinq fois par semaine, finalement, tu n’arrives pas trop à souder des liens avec les gens qui sont là. Et d’autant plus si tu as des personnes qui sont là trois mois, quatre mois, et puis d’autres qui sont là juste une semaine. Il y a ça aussi, il y a cette notion de… Parfois quand tu vas dans un co-living pendant trois, quatre mois et que quelqu’un arrive et que la personne te dit « je suis là pour une semaine », tu n’as pas forcément envie de faire le même effort de connaître cette personne puisque tu sais déjà qu’elle va partir. Voilà, donc il y a aussi cette notion-là. Après, ce que tu mentionnes, il y a beaucoup de co-living effectivement qui se font pour une semaine ou deux semaines. On les voit beaucoup, enfin moi j’en vois beaucoup sur LinkedIn de ce genre d’endroits. C’est autre chose, je pense. C’est plutôt des personnes-là qui vont avoir une base, une maison, et qui vont se dire pendant une semaine, au lieu de prendre des vacances peut-être, j’ai envie d’aller soit m’entourer aussi de personnes des personnes comme moi peut-être, et puis se dire, je vais en profiter pour découvrir une région pendant une semaine et après je rentre chez moi. Tu vas rarement voir, je pense, des personnes qui sont full-time nomades dans un endroit comme ça parce que déjà, de manière monétaire, ce n’est pas du tout la même chose. Et puis, tu n’es peut-être pas forcément aussi complètement aligné sur l’expérience finalement.

0:18:18 Xavier Coiffard Du coup, des lieux de co-living que toi tu t’affectionnes particulièrement, donc plutôt durée longue, focus sur la communauté, etc. Il y en a combien en France ? Je n’arrive pas à savoir s’il y en a 10, 100 ?

0:18:32 Charlène Geffroy Alors, il n’y en a pas 100. Je pense qu’il n’y en a pas non plus 10. Il n’y en a pas encore beaucoup. Et c’est ce que je te disais, en fait, je pense que ça dépend de ce qu’on entend par calling. Moi, pour ma notion à moi, En France, j’en vois deux qui sont des endroits dans lesquels je me sens vraiment bien, où je peux rester longtemps et où il y a vraiment cette notion de communauté qui est vraiment très forte.

0:19:05 Xavier Coiffard Tu peux les nommer ? et nous dire où ils sont.

0:19:08 Charlène Geffroy Oui, je peux les nommer. Donc il y a Cloud Citadel qui est dans les Alpes, qui a donc été mon premier co-living. Et il y a Château Co-living aussi qui est en Normandie, qui est donc un co-living dans un château. Pour ceux qui ont envie de vivre une expérience de vie de château, c’est l’endroit idéal pour faire ça. C’est un endroit hyper calme, vraiment pour travailler, c’est extraordinaire. Il y a évidemment beaucoup de place. et ils ont vraiment fait quelque chose de super. Pour moi, c’est les deux endroits en France qui sont vraiment bien. Après, il y a d’autres endroits qui sont en train de se créer, encore à la montagne ou aussi en Suisse, etc., qui ont l’air d’être aussi proches de ce type de co-living, mais je n’y suis pas encore allée. Et sinon, en Europe, tu en as d’autres également qui ont été créés et qui sont aussi dans ce type de format, mais ils sont peu nombreux.

0:20:11 Xavier Coiffard En fait, c’est quand même encore relativement confidentiel, c’est-à-dire que si tu veux les lister tous les mondiaux qui correspondent à tes critères à toi, Il y en a quoi ?

0:20:21 Charlène Geffroy Une cinquantaine ? À peine ? Oui, je dirais qu’il n’y en a pas tant que ça, c’est sûr. Parce que là, même là où je suis, ce n’est pas du tout la même chose que les deux que je viens de te citer auparavant. Là, chacun a sa chambre, les infrastructures sont OK, mais le coworking n’a pas d’espace où tu peux t’isoler. Typiquement, tu n’es pas très bien installé. Il y a pas mal de bruit, de va-et-vient. C’est OK, mais ce n’est pas comme les deux autres que je t’ai mentionnés. Et surtout, la notion de communauté n’est pas du tout travaillée, comme ça peut être le cas dans les autres.

0:21:08 Xavier Coiffard Du coup c’est intéressant parce qu’en fait ton engagement est relativement fort quand tu choisis un coworking. Là de ce que je comprends entre les lignes, j’ai l’impression que c’est moyen mais t’es là quand même pour plusieurs mois.

0:21:23 Charlène Geffroy Alors là je suis là juste pour un mois. C’est chaud en fait, tu débarques dans.

0:21:30 Xavier Coiffard Un truc, tu dis je vais rester 1, 2, 3 mois, si le truc n’est pas foufou, effectivement tu as un effort à chaque fois de trouver le prochain, est-ce sûr que c’est le bon, t’as une espèce de mini-stress.

0:21:45 Charlène Geffroy Ouais, alors après je pense que tu sais, tu t’adaptes aussi, c’est bien parfois de faire aussi des choses… Enfin moi j’aime bien aussi parfois faire des choses différentes. Tu vois, comme je te disais, les deux que je t’ai mentionnées, je pourrais pas vivre 12 mois dans l’année dans un tel lieu parce que ça… En fait, il y a une telle énergie de faire des choses tous ensemble, tu sais, tu te sens rarement, tu es rarement seul, en fait. Donc, parfois, ça peut être bien aussi de coupler avec un endroit, par exemple, comme celui-là où je suis, où il y a quand même des personnes qui sont là. Donc, si tu as envie d’aller discuter avec eux, tu peux le faire, mais ce n’est pas autant poussé vers toi. Donc, tu vois, tu as un choix qui est un petit peu différent, même si personne ne t’oblige rien dans les deux autres, attention. On ne te force pas à faire partie de la communauté si tu n’en as pas envie. Mais comme elle est beaucoup plus forte, c’est vrai que parfois tu te dis, non, je vais aller faire ça finalement, ça a l’air sympa ce qu’ils proposent, etc. Alors que là, on te propose moins de choses, donc forcément tu as plus de temps pour toi.

0:22:48 Xavier Coiffard Et puis aussi pour bosser, non ? Je ne sais pas, je me dis que quand tu débarques avec des gens que tu ne connais pas, dans un truc où la communauté est assez forte, au début tu dois être hyper productif parce que tu dois bosser pas mal, et puis au fur et à mesure des semaines où t’es là, que tu connais tout le monde, que c’est chez toi en fait, c’est devenu chez toi, est-ce que ta productivité elle baisse pas un peu ou est-ce que t’as pas plus de tentations ? On le voit déjà sur du coworking, et du coup comment est-ce que tu arrives à allier ça ? Tu vois à la fois le côté communautaire etc cool, je fais des potes, et la vie de travail à côté ?

0:23:24 Charlène Geffroy Bah moi je, écoute, je sais pas si vraiment ta productivité baisse, en tout cas ce qui est sûr c’est que t’es beaucoup plus focalisé.

0:23:32 Xavier Coiffard Ouais.

0:23:33 Charlène Geffroy C’est-à-dire que autant tu sais quand t’es chez toi, bon tu vas te dire j’ai rien à faire après, donc ça je vais le faire après, etc. Là, par exemple si t’es dans un co-living à la montagne et que t’as prévu d’aller skier entre… Entre midi et 15h par exemple, je peux te dire qu’entre 8h et midi, tu es très focalisé sur ton travail parce que tu te dis à midi, je vais aller sur les pistes. Donc voilà, il y a aussi cette notion-là, je pense. Après, il faut voir comment tu le vis dans le co-living, mais c’est vrai que je pense qu’aujourd’hui, beaucoup de personnes peut-être qui sont en co-living vont avoir soit pas mal de freelance, ça c’est vrai, et tu as aussi des salariés, mais qui du coup vont plus être sur un mode aussi asynchrone quelque part. On n’est pas forcément sur des gens qui doivent être absolument connectés de 9h à 13h et de 14h à 18h. Il va y avoir beaucoup plus de flexibilité et dans un co-living, ce n’est pas rare de voir des gens. Tu arrêtes dans le co-work, il est 23h minuit, il y a des gens qui sont en train de travailler. Donc, ils gèrent finalement un peu leur temps comme ils entendent. Mais voilà, en fait, c’est réussir à allier. ta vie, le plaisir et le travail quelque part, même si tu peux prendre du plaisir dans le travail, attention, mais c’est vraiment ça, je dirais. Pour moi, ça a été vraiment le début, ce que je me suis rendu compte, c’était Autant avant quand j’étais à Paris, tu attends toujours le week-end, tu attends les vacances pour pouvoir faire du ski, pour pouvoir faire une rando, tout ce genre de choses. Alors que là, tu n’es plus du tout dans ça. C’est-à-dire que là tu te dis ben non mais en fait si je me lève plus tôt par exemple demain matin, mais en fait je peux me caler une rando, lever de soleil et je redescends et genre à 10 heures je suis devant mon bureau et je peux travailler toute la journée. Donc il y a vraiment un switch qui s’opère dans ta vie qui est vraiment assez fort en fait quand tu vis de cette manière je dirais.

0:25:53 Xavier Coiffard Ça c’est un truc que je comprends tout à fait J’étais à la Martinique pendant 4 ans là, les 4 dernières années. Et effectivement, mon temps de travail, moi en tant qu’entrepreneur, il était modulé en fonction des randos, de la plongée. Des fois, j’avais plongé le matin, j’en étais 13h et je bossais jusqu’à fond. C’est ça. Et faire ça tout le temps dans des environnements qui changent, c’est vrai que ça doit être quand même pas mal cool.

0:26:16 Charlène Geffroy Oui, oui, je.

0:26:23 Xavier Coiffard Te confirme. Du coup, est-ce que t’es pas… peut-être un peu l’avocat du diable, est-ce que t’es pas un peu du coup contrainte, de par l’offre, qui est relativement limitée, à être tout le temps un peu dans une espèce de milieu entre soi, dans des hubs nomades, où j’imagine qu’il doit y avoir Lisbonne en Portugal, je sais pas quoi, Bangkok en Thaïlande, ce genre de trucs. Est-ce que c’est pas un espèce de milieu un peu…

0:26:50 Charlène Geffroy Oui, alors c’est… Je dirais que oui, tu as des co-living qui sont effectivement… Enfin, tu as des endroits où effectivement tu vas trouver plus de co-living, ça c’est sûr. Tu vois, tu as cité Lisbonne tout à l’heure. Oui, clairement Lisbonne, le Portugal au sens large d’ailleurs, a un vrai focus sur les digital nomades. Il y a plein de rendez-vous de Digital Nomad quasiment tous les soirs à Lisbonne. Donc oui, il y a vraiment une très forte communauté là-bas. Et effectivement, c’est une question qu’on a pas mal discutée en co-living, justement le fait que typiquement, si tu es à Lisbonne, si tu ne parles pas portugais, ce n’est pas forcément facile aussi de t’intégrer à la communauté locale. Ça peut être le cas aussi dans d’autres pays où tu ne parles pas la langue et effectivement, tu restes du coup plutôt avec d’autres digital nomades plutôt que d’aller rencontrer des locaux. Donc ça, oui, c’est sûr et je pense que c’est un… je ne sais pas si c’est un problème, mais en tout cas, c’est le cas dans beaucoup de co-living où effectivement, tu vas avoir une tendance à rester avec le groupe qui est dans la maison avec toi. Mais c’est aussi pour ça que certaines personnes viennent en soi. Donc après, tu peux toujours prendre d’autres initiatives dans des associations par exemple, pourquoi pas, si tu veux donner de ton temps, des associations locales, ou tu as des co-living aujourd’hui qui essayent quand même vraiment de se focaliser et de redonner à la communauté locale. Donc, ils vont organiser des actions avec des personnes de la région ou de la ville, etc. Donc, il y a quand même pas mal de co-living qui essayent de se focaliser sur ça parce que ça a été beaucoup remonté finalement. Tu peux vivre pendant six mois dans un co-living en Espagne et finalement, tu reviens et tu ne parles pas un mot d’espagnol parce que finalement, tous les digital nomads parlent anglais. Donc, il y avait vraiment… C’est des choses sur lesquelles on a pas mal remonté aussi. Donc, il y a un effort qui est fait vers ça. Et oui, je suis tributaire forcément des lieux où il y a des co-living, forcément. Et c’est pour ça que parfois, je vais aller peut-être dans un Airbnb, par exemple, parce qu’il n’y a pas de co-living dans l’endroit où j’ai envie d’aller. Et du coup, je me rabats sur la solution un peu plus traditionnelle du fameux Airbnb.

0:29:19 Xavier Coiffard Ok. En fait, ce qui est intéressant aussi dans ton expérience, c’est que tu as eu plusieurs statuts, on va dire. Tu as commencé, tu bossais comme employé. Maintenant, tu es entrepreneuse, on va dire ça comme ça, ou en conversion, etc. ça n’a pas posé problème à ta boîte de dire en fait je me barre tu vois j’arrête d’être fixe au delà du côté remote de dire je vais bouger de pays en pays tous les 3 mois etc. comment ça s’est passé en tant que salarié d’une boîte je pense qu’il y a beaucoup de gens du podcast qui doivent se poser un peu la question de dire ouais ok elle est sympa mais en vrai moi jamais je peux faire ça quoi tu vois.

0:30:03 Charlène Geffroy Oui. C’est pour ça que j’ai démarré en France, figure-toi. Quand j’ai démarré, on a été autorisé à travailler en dehors du bureau, mon lieu de domicile de base, mais seulement en France. C’est exactement pour ça que je suis allée dans un co-living en France. En tout cas, c’est comme ça que j’ai démarré. Après, voilà, mon statut a évolué, donc j’ai pu faire d’autres co-living dans d’autres pays, en Europe et puis ensuite à l’international. Alors aujourd’hui, la législation a pas mal évolué quand même. Tu as quand même pas mal de boîtes qu’autorisent maintenant Alors, pas toutes, malheureusement encore, on est encore un petit peu frileux sur ça, mais tu as quand même pas mal d’entreprises qui autorisent les trois mois de travail à l’étranger, par exemple, ou qui vont autoriser d’aller travailler en Europe, par exemple, où il y a une législation un petit peu différente. Donc, les choses ont quand même pas mal évolué et je pense qu’elles vont continuer d’évoluer. dans le bon sens. En tout cas, c’est ce qu’on espère tous. Mais oui, il y aura toujours cette notion… En fait, ça dépend beaucoup de la durée. Donc, combien de temps est-ce qu’on veut partir ? Et si l’employeur est OK avec ça. Et aussi, la notion de fuseau horaire, forcément. Parce que si tu es en Australie, dans un co-living et que tu dois travailler aux heures européennes, Bon, peut-être que ça peut te poser quelques problèmes. Mais tout ça, c’est des choses à discuter avant avec son employeur. Après, c’est sûr qu’il va y avoir des oui, il va y avoir des non. Après, c’est des demandes qu’il faut faire. Quand j’ai démarré, j’étais la première à poser cette question-là. On m’a dit « je ne sais même pas ce que tu me demandes ». Et puis finalement, on a vu que ça fonctionnait très bien et que ce n’était pas un problème que je ne sois pas à mon lieu de domicile. C’est une première discussion à faire. Après, ça peut être intéressant aussi de tester d’abord sur une courte période, déjà pour voir si ça plaît, parce que peut-être que finalement, parfois on se fait inidée de quelque chose et puis finalement, on déchante en arrivant. Donc, ça peut être intéressant justement de tester peut-être une semaine, deux semaines. Après un mois, après un peu plus, voilà. Mais en tout cas, moi, dans les co-living où je suis, il y a clairement des salariés. Et voilà, c’est quelque chose… Alors, ils ne font pas forcément ça à temps complet, mais voilà, deux fois par an, deux, trois fois par an, ils peuvent se prendre un mois dans un co-living. sans que ça pose de problème à l’employeur.

0:32:51 Xavier Coiffard Ok. Et t’as quel type de personnes ? Est-ce que c’est que des célibataires ? C’est une question un peu intéressée. Tu vois, moi j’ai une famille, j’ai deux enfants. Est-ce que t’as des co-living avec lesquels il y a des enfants ? Est-ce que tu croises des gens qui sont en couple avec des gosses et qui ont ce style de vie-là ? Ou est-ce que c’est majoritairement soit des célibataires, soit des gens sans enfants ?

0:33:17 Charlène Geffroy Ouais, alors t’as tous les âges, déjà, donc ça c’est assez intéressant, tu vois, au début tu peux te dire, c’est sûr que c’est un truc de 25-33, tu sais, dans cette phase, mais finalement non, pas du tout, tu peux avoir des personnes, tu peux même avoir des personnes très jeunes, mais c’est pas les plus… Ce n’est pas ceux qu’on croise les plus souvent, en fait, ceux qui ont 20 ans finalement. La majorité, je dirais, c’est autour de 35 ans. Et tu as des gens qui vont jusqu’à 50, 55, tu vois, sans aucun problème. Donc voilà, tu as tout un éventail en termes d’âge. Après effectivement, tu as plus… Alors moi, je ne suis jamais allée dans un co-living avec des enfants puisque je n’ai pas d’enfants moi-même, mais tu as des co-living quand même qui sont plus tournés vers les familles et qui du coup vont accueillir des familles soit pendant les périodes… Vacances ou quoi ? Voilà, vacances scolaires, vacances d’été principalement par exemple, ou qui vont accueillir des familles qui ont décidé de faire l’école à leurs enfants finalement, parce que tu as aussi des personnes qui font ça aujourd’hui, et qui du coup vont accueillir ce type de profils. Mais c’est des profils vraiment spécialisés. Aujourd’hui, je ne pense pas qu’il y ait des co-living qui vont mélanger des gens qui n’ont pas d’enfants et qui ont des enfants. Parce que le rythme de vie, je pense, c’est… Tu m’étonnes. tellement différent. Et puis pareil, je pense que le co-living doit être adapté. J’imagine aussi, si tu as des enfants, il y a peut-être des régulations qui rentrent en jeu. Mais ça, c’est quelque chose que tu peux regarder et rechercher. En tout cas, les co-living qui targetent les familles le mettront clairement en avant sur leur site ou les réseaux sociaux, ça c’est sûr.

0:35:29 Xavier Coiffard Dernière question, on va terminer par une autre hyper pratique, ça coûte combien ? Est-ce que ça coûte plus cher qu’un Airbnb ? J’imagine que ça coûte un peu plus cher parce que tu as des services qui vont avec ? Et puis j’imagine aussi que ça dépend vachement du pays, évidemment, mais est-ce que tu peux nous donner une idée d’après du budget moyen, on va dire, même si c’est peut-être pas dire grand-chose ?

0:35:54 Charlène Geffroy Oui. Alors effectivement, ça dépend du pays, ça c’est sûr, bien que quand même, je dirais que ça se rapproche. Tu vois, aujourd’hui, puisque ça targete principalement des internationaux, même si tu vas dans un pays où le niveau de vie est moins important, Finalement, le co-living, il ne va pas vraiment être beaucoup moins cher que si tu allais dans un pays plus riche. Donc, je pense qu’il y a quand même une sorte de ligne un peu médiane qui se met en place. Après, c’est plus cher qu’un Airbnb. Ça dépend, je te dirais, honnêtement, parce qu’aujourd’hui, les Airbnbs sympas, c’est-à-dire où tu peux travailler, où tu es quand même bien installé, tu es dans un bon quartier, etc., si tu es dans une ville, ce n’est quand même pas donné. Et le co-living, forcément, Tu as le co-working aussi qui est intégré. Donc, si tu devais payer un co-working aussi en plus, tu vois, forcément, voilà, tu rajouterais ce coût-là. Donc, oui, je te dirais que c’est l’équivalent d’un appartement à Paris peut-être avec en plus un co-working. Mais ça dépend où tu te situes. À la montagne, l’hiver, c’est très cher, par exemple, forcément. Si tu vas à la montagne d’été, c’est beaucoup moins cher. Les prix ne sont pas du tout les mêmes. Si tu vas sur tout ce qui est Espagne, Canaries, etc., c’est beaucoup moins cher. Par contre, si tu vas sur la Suisse, forcément, c’est un petit peu plus élevé.

0:37:45 Xavier Coiffard Je pense que c’est pas mal. Ça permet d’avoir une idée. Finalement je suis assez surpris que ça soit pas beaucoup plus cher qu’une Airbnb ou quasiment au même prix. Ouais ok c’est cool, ça permet d’avoir une idée. Du coup peut-être dernière question, qui est à peu près toujours la même sur le podcast, c’est quel conseil tu donnerais à quelqu’un qui veut se lancer, qui veut faire sa première fois en co-living ? Quels sont les 3-4 conseils que tu donnerais ?

0:38:14 Charlène Geffroy Eh bien déjà, je vous dirais, vas-y, fais-le, lance-toi. Honnêtement, je pense que c’est une expérience fantastique. Moi, je me souviendrai toujours de mon premier co-living, ça c’est sûr, de ce que j’ai pu ressentir quand je suis arrivée dans cette maison. des gens que j’ai pu rencontrer, de l’énergie qu’il y avait dans cette maison, vraiment, c’était une expérience vraiment incroyable. Donc, je dirais déjà, premièrement, allez-y, faites vos recherches et lancez-vous. Et puis, non, la deuxième, ce serait de s’assurer que ça peut fonctionner avec votre employeur, si vous êtes salarié, évidemment. Et puis, de bien En fonction de ce qu’on recherche aussi. En général, quand on regarde les réseaux sociaux, on se fait une bonne image quand même de ce qu’est le co-living, puisqu’il poste quand même beaucoup de choses, etc. Et de ne pas hésiter aussi parfois à contacter des anciennes personnes qui ont été dans ce co-living et de demander en fait, c’était comment pour toi de sélectionner deux, trois personnes, par exemple, et de se dire, finalement, qu’est-ce qui fait que cette personne a adoré cet endroit ? Ça peut aussi aider pour être sûr qu’on va bien matcher dans la maison. Mais oui, pour moi honnêtement, je dirais au pire, si ça ne plaît pas, vous arrêtez et vous repartez. Je veux dire, il n’y a pas de grand risque majeur à faire ça. Mais vraiment, pour moi, l’expérience, est vraiment top, qu’on soit salarié ou entrepreneur.

0:40:00 Xavier Coiffard Merci beaucoup pour ton retour d’expérience là-dessus. Est-ce qu’on peut te contacter si on a des questions sur le Colivine et si oui ?

0:40:10 Charlène Geffroy On peut me contacter sur LinkedIn. Ça marche toujours bien sur LinkedIn. Je mettrai le lien avec mon nom. Pas de problème.

0:40:20 Xavier Coiffard Ça roule. Merci beaucoup pour ton retour.

0:40:23 Charlène Geffroy Merci à toi. Merci beaucoup.

0:40:32 Xavier Coiffard Merci d’avoir écouté Génération Remote. Si ce podcast vous a plu, n’oubliez pas de le partager autour de vous et de lui donner 5 étoiles sur iTunes, c’est la meilleure façon de m’aider. Si vous cherchez un emploi full remote, allez faire un tour sur remotefr.com. C’est un job board qui regroupe que des emplois tech 100% remote. On se retrouve dans 15 jours pour un nouvel épisode. D’ici là, portez-vous bien.

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