Génération Remote - Le podcast sur les bonnes pratiques du télétravail

#1 - Bob Maerten, sa transition de fonctionnaire à développeur full remote

Posté le 01. Mai 2021  (Dernière modification le 07. Janvier 2024 )
30 minutes  • 6277 mots

Dans cet épisode je reçois Bob Maerten, qui est développeur Ruby en full remote chez Level up Solutions .

Il nous explique comment, il y a 6 ans il a quitté son emploi dans la fonction publique pour rejoindre une petite agence web et comment il à découvert le travail en full remote.

La transition ne fut pas évidente, il lui a fallu apprendre à se créer une routine, à travailler en asynchrone et à se remettre en question. Mais les avantages sont nombreux, et surtout, il ne retournerai dans un emploi “classique” pour rien au monde :)

Vous pouvez retrouver Bob sur Twitter: https://twitter.com/bobmaerten

Sa chaine Youtube est ici: https://www.youtube.com/user/bobmaerten

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L’épisode en vidéo

Transcription

Xavier: Bienvenue sur génération Remote. Aujourd’hui, j’accueille Bob Maerten qui est développeur depuis six ans, qui fait du ruby. Et voilà, je suis hyper content de t’accueillir comme premier sur podcast, ça fait assez longtemps qu’on se connaît. On s’est croisés il y a presque dix ans, je pense maintenant dans les ateliers vim à l’époque. Donc voilà, je suis content de t’avoir toi. Est ce que tu peux te est ce que tu peux te présenter rapidement?

Bob: salut moi c’est Bob, j’ai quarante-huit ans bientôt quand tu me dis Euh, je suis développeur Ouebe plutôt orienté Ruby depuis e six ans maintenant. Effectivement, je suis arrivée à Ruby E. après e une longue période dans la fonction publique où j’ai fait un peu un peu tous les métiers.

J’étais développeur mes débuts, j’ai fait administrateur système, j’ai fait responsable de service aussi. J’ai finalement je suis revenu à mes premières amours de développeurs. ça s’est passé, ça s’est passé e une période où e je savais plus trop ce que je voulais faire dans dans ma profession. Et euh j’ai commencé à chercher dans le privé e, sans succès parce que en venant de la fonction publique, c’est très compliqué de fin à priori.

il y a des gros à priori sur la fonction publique, dans le privé et euh, j’ai fait pas mal de recherche, pas mal d’entretiens qui n’ont débouché sur rien et au final, j’ai eu un coup de chance, j’écrivais enfin. C’était une époque où je faisais pas mal de et je pense que c’est dans cette période-là qu’on s’est rencontrés.

je faisais pas mal d’articles, de blogs sur mon blog perso et de fil en aiguille, j’ai fini par rencontrer mon patron à qui je bosse actuellement et ça se passe toujours très bien. Voilà

Xavier: OK du coup qu’est ce qui euh? Qu’est ce qui t’a poussé à changer ce que c e est ce que c’est changer de métier? Passé de peut-être développe sa vraiment du pur et dur ou est ce que c’est le changement aussi de mode de travail passées sur un fonctionnement?

Est ce que c’est les deux?

Bob: Alors il y a eu plusieurs choses. Effectivement, comme tu dis, je, je faisais du et je me suis rendu compte que ce qui me plaisait plus dans le, c’était le développement plutôt que l’opérationnel. Trois quarts de mon temps, je faisais du script e du développement pour e administrer mes machines.

Donc au final e le retour aux sources vers le développement, c’est c’est un peu imposée naturellement. Quant aux bon, ça c’est euh un concours de circonstances. Parce qu’effectivement e la boîte dans laquelle je travaillais n’a pas de locaux, donc on est cent pour cent chez soi et e donc pas. Euh j’ai découvert le complètement e en changeant de métier quoi.

Xavier: ok donc c’était pas euh ok donc c’était vraiment changer de métier et puis ensuite quoi alors du coup du coup, comment? Comment s’est passé? C’est intéressant comment s’est passée la transition? Comment est ce que tu aies passé de quelqu’un qui fait e métro-boulot-dodo pour le coup? C’est à dire vraiment les trajets en voiture et tout ça à travailler parce que je crois que tu travailles essentiellement chez toi?

Bob: en ce moment Oui, essentiellement de façon plus depuis l’année dernière, c’est e exclusivement exclusivement e. De temps en temps, je fais des passages dans des dans D ou E, je vais travailler de chez des copains, entre guillemets, les gens que je rencontre dans les tiens je peux venir bosser dans ta boite et puis souvent ça se passe bien, donc je le fais de temps en temps.

Mais euh, pour venir à ta question le le la transition euh, je l’ai subit de plein fouet, comme tu dis. Moi j’étais un un, un travailleur e qui faisait du tous les jours. Moi, je prenais le train en plus, donc c’est assez assez lourd. Du jour au lendemain, je me suis retrouvé à à rester chez moi, à avoir beaucoup de temps libre au final, parce que tous ces trajets que qui était un peu perdu e ont été peut-être, rentabiliser avec de de la veille techno ou bien euh, de l’écoute de podcasts ou des choses comme ça, ça se remplit Euh mais euh, c’est un peu du temps perdu e par rapport à ce que tu peux faire chez toi ou ou e profiter de ta famille quoi.

donc euh, c’était un choc frontal quoi. Du jour au lendemain, je j’ai vécu le télétravail à cent pour cent. Oui, c’était pas toujours évident.

Xavier: Et alors? Du coup, qu’est ce qui t’as? Qu’est ce qui t’a choquée plus. Qu’est ce qui est plus difficile? Et comment est ce que tu as réussi à? Parce que du coup, tu me dis que ça fait six ans que tu fais ça.

Donc tu as du prix, un rythme. Comment est ce que t’as qu’est ce qui était difficile? Et puis qu’est ce que t’as mis en place? Comment était organisé?

Bob: Alors euh, avant de subir ce choc, je me Je me suis quand même renseignée sur e les entre guillemets, les les bonnes pratiques du télétravail et les recettes qu’on trouvait e il y a quelques il y a une dizaine d’années, son globalement toujours les mêmes e.

Le point essentiel, c’est d’avoir une routine c e et puis d’avoir des repères bien séparés entre le personnel et le professionnel. Donc moi, ce qui s’est passé, c’est que je me suis aménagé un coin bureau. Alors j’ai pris une petite table genre quatre-vingts centimètres quatre pieds. J’ai posé le l’ordinateur portable qu’on m’avait fourni.

Et puis j’ai commencé à travailler comme ça, quoi, avec un casque pour faire de l’audio, pour faire des des écoles Pas en visio à l’époque parce que la bande passante que j’avais été pas suffisante. J’étais sur une connexion SSL. Vraiment e limite quoi et e Donc voilà le je me suis renseigné sur E effectivement e bien faire la séparation e entre le professionnel, enfin la période professionnelle et la période personnel pour faire des coupures.

Bon après euh, c’est au cas par cas, c’est pas toujours évident E on a des fois on a du mal à décrocher. Des fois c’est l’inverse. On a du mal à accrocher e mais voilà. ce qui ce qu’il faut je pense, c’est se faire une routine puisse dire voilà par exemple de telle heure à telle heure. C’est le boulot de telle heure à telle heure.

C’est le sait le perso, ça n’empêche pas de les modifier, mais je pense qu’il faut se tenir à une discipline qui est nécessaire dans ce boulot où on travaille de chez soi.

Xavier: c’est compliqué, je suis d’accord e depuis, c’est compliqué de garder une distance. Moi aussi j’ai. J’ai pas mal évolué à l’époque, j’étais vraiment sur une table de salon avec un PC portable.

Et puis là, maintenant, j’ai un bureau E avec un écran déporté, un clavier. Je fais gaffe à l’ergonomie tout ça et j’essaye aussi de couper. Mais c’est vrai que je pense, c’est encore plus dur avec des enfants en bas âge. Moi, j’ai deux enfants en bas âge et en fait, a vu que mon temps en journée assez réduit.

J’ai tendance à Praia un peu le soir. Je ne sais pas si tu sais les choses que tu fais aussi si vraiment calé sur des horaires de bureau classiques. Tu fais genre neuf heures dix-huit

Bob: heures. Euh moi, c’est ce que j’essaie de faire effectivement, mais après, bon, ça m’arrive de ne pas avoir fini ma journée sur quelque chose qui était satisfaisant pour moi.

Donc euh, ça m’arrive de reprendre le l’ordinateur portable et de bosser dans le canapé e ou pas forcément bosser mais débriefé ou continuer de réfléchir à des choses sur sur lequel e le travail n’avait pas été abouti e donc c’est pas forcément du code qui est qui est fait e le soir comme ça dans ces conditions-là quoi!

Mais c’est vrai que j’ai tendance à éviter quoi. Et puis surtout, mon patron permet de, de bien décrocher. Donc euh, ça c’est aussi important, c’est c’est le contexte e e relationnel avec E les gens avec lesquels tu travailles. Moi j’ai eu la chance de travailler dans une boîte, on est que deux. Donc euh, les rapports sont forcément bon parce que sinon ça ne marche pas.

donc il y a une relation de confiance très forte. Qui qui c’est qui c’est qui s’est développé et e? Donc on sait quand on peut demander enfin patron c’est quand il peut me demander quelque chose et c’est quand e c’est pas le moment et du coup est ce que tu

Xavier: penses que t’es plus productifs en ou est ce que tu penses que ça va pas changer?

Grand-chose finalement?

Bob: Alors je me suis posé la question et euh j’ai eu la réponse quand j’ai commencé à me dire Tiens, il faudrait que je sorte un peu de chez moi, que j’aille dans les que j’ai bossé à droite à gauche, des trucs comme ça et là, euh, la productivité. Mais alors le rapport social qui me manque effectivement, je pense beaucoup au quotidien, les rapports physiques vraiment avec les gens en place.

Bon, là, dans ces sessions là, c’est c’est c’est du bonheur. Mais c’est vrai que la productivité e elle en prend un sacré coup quoi. Tu vois la différence entre Kanté Focus ce toute la journée e sur e sur ton problème Et puis quand et dans un où il y a du passage, où il y a des gens avec lesquels il a envie de parler, c’est flagrant.

Xavier: oui et non. Il y a un aspect humain qui n’est pas négligeable. Mais c’est vrai que moi, c’est pareil. Je suis passé de freelances avec des clients, qui était assez loin à table de salariés à un moment et e. Effectivement, au début, je ne comprenais pas comment les gens pouvaient e passer des journées entières à être productif.

Pas quelques heures dans la journée parce que j’avais l’impression de faire des demi-journées en fait, alors que c’était le rythme de c’était le rythme de croisière quoi. OK alors du coup j’ai l’impression que tu me dis en filigrane que que l’ata mais c’est plus par contrainte et que si tu pouvais avoir quelque chose de partiel peut-être euh je sais pas trois à quatre jours chez toi un jour en entreprise ce serait ce serait mieux,

Bob: non?

Euh non, ce n’est pas forcément par contrainte mais bon euh, dans les fêtes c’est le cas, parce que de toute façon on n’a pas de locaux donc on est bien obligé de poser quelque part. Mais comme je disais moi j’ai connu le le tout et le contraire quoi. Donc euh, l’intermédiaire je ne sais pas si ça me conviendrait en finale ça me conviendrait probablement pour e justement où cette approche rapports sociaux, rapports humains qu’on a effectivement en visio mais c’est pas pareil Enfin tu dois aussi e le le ressentir c’est c’est pas c’est pas pareil d’être avec des gens en vrai et derrière une caméra quoi.

Donc euh je saurais pas te répondre puisque je n’ai pas d’expérience

Xavier: là-dessus. c’est vrai qu’en plus la e et en plus c’est covid. Donc avec le covid c’est tous les espaces de coworking sont fermés souvent ou presque presque tout le temps. On est quand même cloîtrés chez nous. Donc euh c’est vrai que cette expérience du télétravail dans cette période de covid elle est quand même vachement dégradé par rapport à exactement comme moi comme moi, j’étais en et que je pouvais aller une fois ou deux par semaine.

Ça a changé vachement mon approche du télétravail, ça la solitude. En fait, les gens ont tendance à penser télétravail égal, travaille de chez soi, en fait, pas forcément un peu. On peut travailler de chez les potes, comme tu disais d’un espace de coworking un peu chez soi. Voilà. En fait, je pense même que travailler de chez soi, c’est probablement la forme la plus difficile du télétravail et la moins moins glamour.

On pourrait très bien imaginer e un moment, je l’ai fait aussi faire du télétravail, mais en fait j’étais e cinq jours sur sept dans un espace de coworking. J’allais au boulot le matin. Bon, je prenais, c’était juste à côté de chez moi. Mais j’avais quand même au boulot le matin. Ça permettait de vachement mieux cloisonner,

Bob: donc c’est important.

Oui, c’est important. il y a le ce qui est important, c’est le cloisonnement. Et puis aussi euh, le le décloisonnement ça c e c’est beaucoup plus dur, s’est déconnecté e quand tu passes la porte de ton bureau chez toi et tu descends l’escalier pour aller e au rez-de-chaussée. e le temps de déconnexion et pas pareil que si tu devais faire un trajet d’un quart d’heure à pied ou en voiture ou en transports en commun.

Je ne sais

Xavier: pas si ton patron et e et en France ou pas, s’il est basé sur le même fuseau horaire que toi. Mais euh moi j’ai bossé dans des dans des boîtes. qui était à moitié aux US et la moitié en France avec un décalage horaire assez important et e. Et c’est encore plus compliqué, je trouve de réussir à gérer.

En fait, souvent dans du télétravail, on parle de d’un synchronisme, d’un synchronicité, d’essayer de ne pas attendre, d’avoir des conversations en synchrone justement et e. Et c’est hyper dur à gérer je trouve. Enfin, moi, souvent j’étais aux Etats Unis avec des télétravailleurs avec des avec une partie de mon équipe en France et du coup e quand je me levais le matin, il était dix-huit heures chez eux presque, donc essayer d’envoyer des messages sans attendre de réponse.

Il y a des choses qui sont assez compliqué et dans l’autre sens. J’ai aussi fait l’inverse avec des équipes aux Etats Unis et moi en France. Et en fait, j’ai bossé presque tous les soirs jusqu’à vingt heures, vingt et une heures. Des fois vingt-deux heures, c’est assez compliqué à gérer quoi.

Bob: qu est ce que tu évoques?

C’est une des clés de la réussite du télétravail, c e la capacité de pouvoir bosser en asynchrone C’est très très important de pouvoir e réussir à continuer ton travail. ou à passer sur une autre tâche en attendant d’avoir une réponse sur e problème qui te bloque. La capacité aussi de pouvoir expliquer à l’écrit synthétiser les choses ça c’est c’est des, c’est des compétences qui sont essentielles pour E pour le travail, le télétravail quoi.

A moins de à moins d’être toute la journée en en visioconf et du coup e ton travail avant ton en tant que je parle travail avance pas forcément devoir e être au téléphone, essayer de de chercher quelqu’un qui va qui va te t’aider ou te donner une réponse e c’est difficilement compatibles. alors moi comme tu dis mon mon patron, il a des enfants en bas âge donc euh il est [00:15:00] souvent occupé e surtout en ce moment en journée donc nous on expérimente beaucoup travaillent en asynchrone quoi?

Moi mes enfants sont grands tout seul donc euh j’ai des horaires de journée lui était plutôt des horaires de matinées soirées en huit e. pour équilibrer. Donc nous on travaillait de manière asynchrone quoi. Donc on utilise tous les outils à disposition les tickets e les l’écart très l’eau, les les documents e enfin le message sur E voilà et on dirait que c’est pas c’est pas, c’est pas impossible.

Xavier: maintenant, ça se fait en fait pour avoir entendu parler des gens ou discuter avec des gens qui sont mis au télétravail par contrainte suite au covid notamment. En fait, j’ai vraiment l’impression que le travers de base c’est partir sur des vidéos toute la journée en fait. Et euh j’ai des amis e qui qui sont en télétravail, qui était sur un travail normal et puis sont passés au télétravail de forcer.

T’as l’impression que alors je suis probablement une histoire de contrôle dans tout ça. Que leur boss ou leurs managers passent leur temps à leur mettre des vidéos pour être sûr qu’ils sont bien là et qui bosse bien quoi. Il y a vraiment un truc de le

Bob: contrôle, quoi? Ouais, le rapport de confiance en télétravail, c’est aussi très important parce que si tu passes ta journée à essayer de contrôler les gens, e kt a embauché.

Il faut quand même se poser la question. Pourquoi tu les embaucher quoi un moment? oui clairement et pareil en termes de satisfaction de professionnels. Pour les gens qui se font contrôler tout le temps comme ça, c’est très pénible. Et euh ça s’amène. E un enfin sans ça mène à cent pour cent à la de d’équipe, c’est c’est automatique clairement.

Donc ça c’est des, c’est des problématiques de problématiques managériales. Mais on asynchrone est en télétravail, c’est c’est les effets sont décuplés.

Xavier: Comment est ce que tu e tout à l’heure, tu disais que tu avais du mal de temps en temps. ou peut-être au début a te mettre au travail ou que des fois de temps en temps tu avais du mal à décrocher Et euh, est ce que ça s’est amélioré d’Etat au fur et à mesure de ta pratique?

Et e et si oui comment tu as fait? Quelles sont tes techniques pour e te mettre au boulot par

Bob: exemple? Alors en fait euh les fois où ça arrive, c’est un petit peu comme je ne sais pas si e on croit, on n’y croit pas au bio rythme e dans la le biorythme humain Je je pense que même si on n’y croit pas, je pense qu’on a des périodes où on est un peu plus à fond, puis on a des périodes où on est beaucoup moins, beaucoup moins alertes, quoi.

Et je pense que c’est lié à ce genre de rythme là. Donc il y a des Il y a des semaines [00:18:00] où je vais être super productif tout de suite e. Et puis je vais, je vais sortir des fonctionnalités, e enchaîne. Et puis il y a des semaines où ça va, ça va ramer. Euh je vais avoir du mal. Je ne dis pas que je vais aller au boulot en traînant les pieds, quoi.

Mais E! déjà en en mettant en place, je sais que ça va être compliqué, mais bon, voilà, c’est c’est quelque chose avec lequel il faut, il faut vivre et e les choses pour essayer de gommer ça. C’est ce que je disais, c’est la routine c e les jours où on sait que ça va pas e débité, il faut quand même se mettre euh en route à la même heure, e e être douchés, habillés e préparé e.

Puis quand on s’y met, on s’y met quoi? Voilà, on ferme la porte. Si on a besoin, on met de la musique six e et on se met en route quoi. Et puis il y a des fois où ça marche tout seul. Et puis on n’a même pas besoin de de cette routine. On peut, on peut bosser en pyjama dans le canapé si on a besoin. Mais bon moi je préfère me garder ma ma discipline, ma routine.

Et puis au moins comme ça, je suis sûr que il y a un minimum qui fait quoi.

Xavier: Ok est à une e. tu as une organisation des tâches particulières, il y a des techniques de vraiment productivité ou d’organisation de ta journée ou c’est juste. Euh tu essaies d’être hyper stricte sur ta routine justement d’aller au boulot Et puis e à neuf heures tu dis quoi?

il n’y a pas de

Bob: question à se poser. Ouais, c’est ça, il n’y a pas de question à se poser e Il leur dit Allez, j’y vais. Et puis bon, je prends après. Chacun a ses habitudes et moi je regarde les tickets qui ont été créés. Je regarde les bus qui ont été remontés e souvent, je commence par des petites choses qui sont actionnaires assez rapidement comme ça, ça aide vraiment à se mettre en route.

Et puis euh, s’il y a des E, des fonctionnalités sur lesquelles j’étais en train de travailler, je continue syaden s’il y a vraiment plus rien en cours, j’essaie de voir avec les les clients, s’il y a des choses urgentes qui serait e plus intéressant de mettre en route tout de suite. Bon, voilà. moi, ce que j’aime bien c’est avoir des choses action nable rapidement comme ça.

Euh on est vraiment dans tout de suite. Et puis euh, s’il y a des e, des écoles à faire plutôt dans plutôt dans la deuxième partie de la journée si il y a des des fonctionnalités qui mérite réflexion, c’est un peu plus tard aussi dans la journée quoi. ok,

Xavier: c’est intéressant parce qu’il y a un peu deux écoles sur E sur la gestion du, de la productivité.

On va dire il y a des gens qui pensent qu’il faut faire le truc le plus important tout de suite, même si c’est un gros machin, quoi. Et d’autres qui pensent comme toi que en fait, il faut commencer par des petits, des petites victoires, on va dire. Et puis une fois que tu as fait des petits, des petits trucs et plus motivés.

Confiance. Ouais, c’est ça la mise en confiance. Mais c’est un, c’est un vrai sujet. L’histoire de comment est ce que tu te mets à bosser? surtout quand tu es tout seul chez toi. C’est vraiment il y a vraiment des jours où c’est. C’est hyper dur quoi en fait? Moi j’ai tendance à essayer en fait. Euh, plus ça va, plus j’avance dans ma pratique et plus je me dis qu’en fait e Il y a des fois où ça sert à rien.

En fait, il vaut mieux aller faire un tour, faire autre chose, prendre deux heures pour une heure pour aller faire du sport et se balader. Je sais pas quoi, puis revenir après parce qu’au final, il y a des mois en tout cas, je sais qu’il y a des. Des fois je passe des heures à rien faire, je tourne en rond.

Presque une espèce de

Bob: cercle vicieux. Plus difficile, c’est de détecter ces moments-là où effectivement, où il faut, faudrait décrocher puis qu’on n’arrive pas à faire quoi? C’est, c’est pas

Xavier: évident. Ouais, du coup, je vois qu’on est tous à notre On est tous au même point. Est ce que tu as des Est ce que tu donnerais des conseils à quelqu’un qui veut, qui veut se mettre au télétravail ou qui est comme toi il y a six ans, qui a trouvé un boulot qui lui plait mais qui du coup un boulot en est ce que tu as des Est ce qu’il y a des choses que tu aurais aimé qu’on dit il y a six ans pour que tout aille plus vite pour que tu

Bob: comprennes plus vite des choses?

E? Pas forcément, mais il y a des choses que dont j’ai déjà parlé e le fait de pouvoir e synthétiser des choses assez rapidement, le fait de pouvoir e écrire des messages sans forcément attendre des réponses immédiates. Le fait de pouvoir e reformuler quelque chose qu’on t’a expliqué pour être sûr que c’est bien dans la direction qu’il faut aller.

Tu vois, c’est des compétences qui sont valables même pour du travail en présentielle, mais qui sont d’autant plus importantes en je pense.

Xavier: Du coup, ça me fait penser à quelque chose que je n’ai pas demandé. Comment, comment est-ce que comment est ce que tu ta journée, ça te demander? Mais comment est ce que ta journée travaillée, c’est à dire est ce que tu veux?

Tu disais que ton boss avec des enfants, est ce que tu est ce que vous faites un col par jour, par exemple pour faire une espèce de mise au point rapide, un délit? On va dire où est ce que vous faites un peut-être un toutes les semaines? Ou est ce que vous pas du tout En fait juste le chat, ça suffit.

Comment est ce que vous organiser

Bob: ça la plupart du temps, le chat ça suffit e pour les choses courantes. e. Après, quand on doit faire du de la revue de code E, là on se met en mode visio, on mais on ne pas déranger. Et puis on fait des, on fait des longues sessions de de revues de code simultanée parce que mon patron développe aussi.

Donc on on analyse ensemble code, on lit toujours le code de l’autre quoi donc voilà. plus tôt sur ces sessions là, on fait des ou alors quand il y a des E, des sessions de brainstorming où on doit vraiment réfléchir, c’est toujours mieux d’avoir quatre hémisphère que deux. Voilà OK donc voilà, c’est pas c’est pas systématique.

c’est plutôt sur le au feeling quoi donc rien de régulier quoi! Et puis surtout quand on est dispo tous les deux en même temps c’est pas toujours évident

Xavier: et y’a pas de y’a jamais de quiproquos, il n’y a jamais de malentendu, il n’y a jamais des fois où tu pars sur un truc et en fait euh, au bout de ses pas quelques jours ou quelques heures peut-être tu dis en fait non c’est pas compris e je me suis

Bob: aussi plein de fois plein, plein, plein de fois et après on a tous nos sensibilités, tout on a tous notre façon d’appréhender les problèmes.

Et puis euh justement e comme on n’appréhende pas forcément les problèmes de la même façon. Les solutions e qui en découlent ne sont pas forcément e. Les implémentations ne sont pas les mêmes quoi. Globalement, il n’y a jamais d’erreur e grossière et encore s’il y en a, on les détecte assez vite quoi.

Mais oui il y a des il y a des quiproquos, même même en faisant des cols en audio eux-mêmes en essayant de poser les choses. Et justement, c’est en essayant de poser extrêmement bien les choses à l’écrit qu’on évite justement, c’est ces écarts, quoi. Mais c’est pas évident, c’est c’est. C’est une compétence qui s’apprend.

C’est pouvoir expliquer un problème à l’écrit en quelques lignes, sans ambiguïté. C’est c’est il n’y a que l’expérience qui peut qui peut faire en sorte que ça sorte quelque chose de compréhensible, quoi.

Xavier: et alors sur un sur un autre aspect qui a un aspect plus humain ou managériale. Est ce que c’est arrivé aussi des ce genre de quiproquo?

Du fait que tu sois en sûr? Euh, comment dire ça sur E? ton impression de ce que ressentait ton patron par rapport à ton boulot, tu vois ce que je veux dire ou pas?

Bob: Oui, oui, ça arrive aussi. Euh ça m’arrive aussi, même si la relation de confiance est là depuis longtemps. E ça m’arrive de dire merde, je fais des conneries.

Qui va dire ce qui va arriver? Euh enfin Proxima va arriver mais comment? Comment je vais pouvoir faire en sorte que ça se remette dans les rails. Enfin voilà. Parce qu’en fait, je pose

Xavier: arrive Oui, bien sûr, Je pose cette question parce que moi, ça m’est arrivé pour une boîte précédentes où on était donc beaucoup en.

Et on faisait beaucoup, beaucoup de textes, assez peu d’audio, assez peu de vidéos. En fait, on faisait d’école audio, mais jamais de colle vidéo. et en fait euh, la plupart de nos communications étaient vraiment par texte et en fait j’ai l’impression. Alors je pense que c’est lié au métier de développeur mais, Mais au bout d’un moment, j’avais enfin, j’avais je pense qu’on était.

On était plus raccord fait que mon que comment je peux dire ça? Au bout d’un moment, j’avais l’impression que ce que les autres pensaient de moi était en fait pas vraiment coordonnée avec ce que les autres pensaient vraiment de moi. Il y a une espèce de tu vois ce que je veux dire, l’espèce de décalage et qui était en fait un malentendu, quoi clairement.

Et en fait, je pense que c’était vraiment dû au fait que ce soit la conversation uniquement par texte. et probablement aussi dû au fait que ce que c’était à l’époque, j’étais développeur et qu’en fait travailler comme étant développeur, je trouve qu’il y a un espèce de billets qui arrive assez vite l’histoire du syndrome de l’imposteur.

Alors on a toujours l’impression pour avoir parlé avec beaucoup de développeurs, ne soit pas travaillé assez vite, soit de ne pas être assez bon, soit de faire trop, de ou de culpabiliser parce qu’on n’a pas de but. Enfin, il y a tout un espèce de d’état d’esprit avec la profession de développeurs qui en plus rajouter à ça une couche de par-dessus.

un peu. Des fois. En tout cas, c’est mon expérience, a mené à une espèce de situation hyper désagréable et e. Du coup, je voulais savoir si c’est en fait c’était ça ma question, c’est est ce que est ce que toi c’est quelque chose que t’as déjà ressenti? Et

euh,

Bob: oui, oui, plein de fois, surtout au début, quoi.

Parce que après, il y a aussi la problématique de la différence de compétence. Moi e e entre guillemets. Je suis développeur depuis six ans officiellement e même si j’ai un bagage derrière et si j’ai d’autres compétences. Mais euh mon collègue mon patron il développe depuis vingt ans et bon euh le niveau est clairement pas le même quoi donc le syndrome de l’imposteur?

Euh moi je je connais très bien et euh après y’a y’a des y’a des solutions e toujours à ça effectivement e se parler en vrai et puis dire les choses c’est une chose pour éviter les incompréhensions e quand on fait du texte, qu’on n’arrive pas à manipuler le texte correctement nous euh on peut faire aussi du pseudo-code ça arrive qu’on fait du qu’on fasse du pseudo-code des fois on se comprend mieux dans un pseudo code que on est en faisant trois paragraphes quoi!

donc il y a toujours des solutions, quoi. Mais c’est vrai que le CE, ce sentiment de, de ne pas être à la hauteur e dans tous les domaines Euh c’est c’est partout pareil, mais c’est c’est le syndrome du siècle.

Xavier: Ouais, c’est ça. Et puis du coup, comme comme t de fait un peu isolé, je trouve que ça peut rajouter.

Enfin, en tout cas, j’ai l’impression que moi, dans mon cas, ça m’a clairement rajouté une couche asakawa et c’était c’était effectivement un manque de communication. Clairement quoi. c’est

Bob: pas dans ces cas-là e dans ces cas là, ce qu’il faut faire c’est euh justement quand on a ses difficultés en asynchrone, c’est essayer de passer en synchrone le temps de résoudre ce à quoi ouais ça c’est important.

On avait une règle, c’était si on était bloqué. Enfin c’était surtout valable pour moi. Si on était bloqué sur un truc plus de vingt minutes, on faisait quoi? ok oui quand même si on voit soit soit soit faire un col où e la solution que tu évoquais, aller faire un tour, prendre une douche ou faire quelque chose d’autre et reprendre quoi?

Xavier: Ouais c’est intéressant parce que vingt minutes c’est quand même relativement court.

Bob: Ouais enfin après c e se casse sur une sur une problématique où on sort vraiment rien quoi si on tourne en rond c’est sur un problème complexe à implémenter et si on y passe la journée on passe la journée. Euh c’est comme ça mais e c’était une règle qu’on s’était dit si vraiment e on est bloqués y’a rien qui sort pendant vingt minutes Voilà asynchrones on essaie de débloquer,

Xavier: tu avais un bouton quoi

Bob: quand c’est possible quand c’est possible ça c’est vraiment cool quand c’est pas possible, il faut quand c’est pas possible, il faut faire autre chose sur un autre problème.

et pendant qu’on règle le problème, peut-être que le cerveau en tâche de fond e réalise d’autres choses, range les ] cas Et puis euh on arrive à ressortir quelque chose qu’on reprend quoi? Ouais

Xavier: ok ça c’est super intéressant e espèce de au bout de vingt minutes là c’est sa mort est je pense fait gagner du temps à l’époque.

OK ça marche du coup. peut-être. Dernière question. Qu’est ce que tu est, ce que tu reprendrais un taf e classique? Est ce que si demain ton patron te dis bon écoute, j’ai levé cinq millions e, six personnes et on monte une vraie entreprise avec de vrais bureaux et des vrais et des vrais sièges. tu serais moi ou est ce que si tu as envie de changer ce que tu partirais sur un boulot e ou tu,

Bob: franchement, je me pose Je me pose presque pas la question parce que c’est vrai que le changement a été compliqué.

Le changement à l’envers le serait encore plus, je pense, parce que le le quand même apporte une souplesse e qui est très intéressant dans notre métier, parce que en tant que développeur, alors c’est peut-être valable pour d’autres métiers. Mais en tant que développeur, euh, tu ne peux pas dire à quelqu’un dont il faut être productif de telle heure à telle heure, quoi.

Ça dépend beaucoup de gens, ça beaucoup, ça dépend beaucoup de de de la situation. Ça dépend de la période. Enfin, ça dépend tellement de choses. Nous, on est en fait un métier qui est créatif, on n’a pas, on n’a pas l’impression que ça allait, mais c’est c’est effectivement le cas. Et e le présentiels e sur des horaires de bureau.

Oui, si je n’avais pas le choix, je le ferais bien. Mais je pense que les mentalités évoluent pas mal. Et de plus, avec cette période de pandémie où les gens sont quand même rendu compte que le télétravail n’était pas e. Être toute la journée en chaussettes dans son canapé, attendre qu’il y ait un col qui se passe, je pense que les les équilibres ont ce déséquilibre Finder.

De nouveaux équilibres vont se trouver dans les entreprises, je pense. Ouais ça a l’air e mais c’est clair que un boulot à cent pour cent présentiel à la défense non?

Xavier: Ok ok donc c’est marrant parce que dans ce cas on a quand même parlé pas mal d’inconvénients et de quiproquos que ça pouvait amener ce genre de choses.

Mais au final je pense que toi comme moi, on est à peu près d’accord sur le fait que un boulot e plainte en présentiels e bof quoi, Pas trop envie d’y

Bob: retourner. Voilà

Xavier: okay, écoute. Je pense que ça sera là. Ce sera la conclusion de cet épisode. Ça me paraît être une, une bonne conclusion. Est ce que est ce qu’on peut te ou est ce qu’on peut contacter?

Est ce que est ce que t’as un blog Twitter, ce genre de choses?

Bob: Euh oui sur Twitter Bob Martin e tous collés Euh j’ai un blogue encore jusqu’à tant que le domaine expire parce que j’écris plus beaucoup dessus. Donc euh, je pense que je vais pas le renouveler mais euh, on ne sait jamais, ça peut arriver.

Euh sinon, j’ai une chaîne you tube sur laquelle joue de la basse Voilà,

Xavier: ça marche écoute. Merci beaucoup d’avoir été mon premier invité sur

quelles étaient les avantages et les inconvénients de tout ça. Donc je mets en description de du podcast tous les e tous les liens vers les réseaux sociaux. Et puis euh et puis je vous dis à dans quinze jours pour un nouvel épisode de génération.

Merci d’avoir écouté génération. Si c’est le cas, vous a plu. N’oubliez pas de le partager autour de vous. et lui donner cinq étoiles sur, c’est la meilleure façon de m’aider. Si vous cherchez un emploi, aller faire un tour sur point com cent pour cent, on se retrouve dans quinze jours pour un nouvel épisode.

D’ici là, portez-vous bien.

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